Oui je sais, je vais faire mon aigrie. Si tu préfères les posts joyeux et pleins d'amour universel, si tu es choqué par l'emploi abusif de certains gros mots, il faudra quitter ce blog. Ou revenir un autre jour, qui sait.
Voilà maintenant quelques temps que je ne supporte plus les gens. Alors, les gens, c'est vaste ça. Je n'en ai pas après la race humaine toute entière, je ne suis pas (encore) misanthrope, rassurez-vous (les petits enfants innocents à l'autre bout du monde ne m'ont rien fait).
Inutile d'avoir peur de moi, je ne suis pas une désaxée, je ne vais tuer personne pour me suicider après, je vaux bien mieux que ça. Justement, j'ai horreur de tous ces tarés qu'il y a partout dans le monde. Je ne supporte plus de suivre l'actualité ou les informations pour voir qu'un mec a tué un autre mec parce qu'ils se sont embrouillés, parce qu'ils ne croyaient pas au même dieu, parce que "parce que", des fois c'est juste pour le plaisir.
Disons que je crois que je traverse (encore) une phase de dépression ou bien peut-être est-ce un burn-out maternel? Ça me ressemble bien: les mères modernes veulent être parfaites dans tous les domaines et n'y arrivent pas, culpabilisent et arrivent encore moins à se tenir au modèle de perfection qu'elles souhaitent atteindre. Cercle vicieux.
Je suis épuisée de tout. Le monde en général. Tout me gonfle.
Comme de voir que les gens sont bêtes, égoïstes, mauvais et tant d'autres choses. Si j'étais Leeloo, le 5è élément, je laisserais l'humanité crever.
D'un autre côté, je ne me supporte plus moi-même non plus. Je n'ai pas l'impression que la société ait besoin de moi. Je me dis qu'avoir fait des enfants dans ce monde de fous est complètement égoïste et que je n'aurais pas dû (bien que j'aime mes enfants de toutes mes forces). Faut dire aussi que les gens de mon entourage proche sont en majorité des childfree... J'ai vu le film Idiocracy il y a un moment maintenant et j'ai parfois l'impression que c'est en train d'arriver: il suffit à certains crétins d'un coup d'un soir avec une crétine bourrée pour qu'ils se reproduisent en nombre alors que des personnes brillantes se refusent à être parents (pour des raisons x ou y) ou alors ne font qu'un ou deux enfants et un jour, les crétins vont dominer la Terre parce que c'est mathématique. Les crétins élèvent leurs enfants comme des crétins pour qu'ils deviennent des crétins à leur tour, etc. Comment expliquer sinon la popularité de certains programmes TV d'un niveau intellectuel affligeant?
Plus mon fils aîné grandit et plus je réalise qu'il est hyper émotif, comme sa mère. Je ne veux pas que, comme moi, il s'en prenne plein la gueule à l'école, qu'il souffre de la méchanceté des autres enfants parce que ces autres enfants sont élevés par les gens que je ne supporte plus. Eux ils n'apprennent pas à leur progéniture à respecter autrui, à ménager les plus faibles, à ne nuire à personne intentionnellement.
Par exemple jeudi dernier, j'ai récupéré mon fils de 6 ans avec le nez en sang: une petite fille de son âge au centre de loisirs lui a collé un violent coup de poing au visage parce qu'il refusait de jouer avec elle (!). Apparemment cette petite terreur fait chier tous les gosses (elle est dans l'école de mon fils, pas dans sa classe mais dans celle de son meilleur copain). Je fais quoi moi? J'ai toujours appris à mon fils à ne pas user de la violence, sauf cas de légitime défense où il a le droit de pousser (et seulement pousser) l'autre pour lui montrer qu'il ne se laisse pas marcher sur les pieds. Mais je lui ai interdit de cogner une fille parce qu'en début d'année, on a eu écho du geste malheureux de son cousin (plus âgé) qui a frappé une fille de sa classe et qu'évidemment je déplore ce genre de choses. Donc on avait abordé le sujet. Mais là, je fais quoi? Je lui ai interdit de cogner une fille et c'est maintenant une fille qui lui met le nez en sang? Ils lui apprennent quoi, ses parents, à cette petite? Il semblerait que la directrice du centre de loisirs ait mis les choses au clair avec la maman le jour-même, peut-être pour éviter que je ne m'en occupe moi-même. J'espère bien que ce sera la seule et unique fois de sa vie que je récupérerai mon fils comme ça. Et je ne peux pas m'empêcher d'imaginer les parents de cette petite en train d'être (secrètement) fiers que leur fille ait cogné un garçon, je ne sais pas pourquoi mais je vois le mal partout. Je crois que ce n'est pas plus mal que je ne croise aucun autre parent d'élève quand je vais chercher mon fils à l'école le soir.
J'ai rédigé certains bouts de cet article dans le bus qui me conduit chez la nounou qui garde mon petit dernier et je ne supporte plus les gens qui sont avec moi dans les transports en commun, comme les connasses qui racontent leur vie (inintéressante et vide) à voix très haute au téléphone. Chaque soir c'est une connasse différente mais il y en a forcément une (pardonnez-moi pour les gros mots, j'écris comme ça vient). Pourquoi font-elles ça?
Là ce soir j'ai droit au super bonus de la voisine de siège qui pue trop fort le parfum chimique, j'ai envie de vomir, j'ai mal au coeur, pourquoi s'est-elle inondée le corps avec cette horreur? Un seul pchitt ne suffit-il pas, si tu tiens vraiment à sentir une odeur chimique? Pourquoi toutes ces personnes tiennent-elles tant à sentir aussi fort? Ne se disent-elles pas "je vais incommoder des gens avec mon parfum partout où j'irai"?
Et super bonus combo dans mon bus: la famille très nombreuse dont le bébé d'environ 2 ans n'a aucune limite et pousse des cris stridents et répétitifs sans aucune remontrance de ses parents. Qu'il crie, je peux comprendre, le Terrible Two, je connais (mon petit dernier de presque 2 ans et demi est en plein dedans, même s'il ne m'a jamais fait ce coup-là). Mais que ses parents ne lui apprennent pas qu'on dérange les autres en hurlant pour le fun, ça je ne comprends pas. Une fois j'ai assisté à ce genre de scène avec une maman seule, son gamin poussait des cris dans sa poussette pendant qu'elle, elle envoyait frénétiquement des textos sur son portable, sans même lui prêter attention, ou prêter attention à tous les gens qui commençaient à souffler, excédés par son sale mioche de 4 ans environ. Des fois ça me démange de me lever et de m'occuper moi-même de ces enfants comme je ferais avec les miens (se mettre à la hauteur du petit s'il est en poussette ou assis et tout simplement lui parler, lui tenir compagnie quoi). Pourquoi faire des enfants si ce n'est pas pour s'en occuper? Pourquoi les infliger au reste du monde, avec ce manque d'éducation et de règles à suivre pour vivre en société?
Ce matin, à 6h30 du matin, des engins de chantier se trouvaient sous mes fenêtres et des ouvriers déchargeaient (ou chargeaient, je m'en fous) des grosses pièces métalliques lourdes de façon irrespectueusement bruyante. Parce qu'un bâtiment est en construction, collé à celui dans lequel je vis. Régulièrement, ils commencent les travaux avant 7h30 du matin (perçeuse dans les murs, déplacement de pièces en métal qui se percutent les unes contre les autres, ouvriers qui parlent fort entre eux juste sous nos fenêtres). Mais là ce matin je n'en pouvais plus, 6h30 du matin, vous feriez quoi vous? Je suis allée en pyjama sur le balcon et j'ai gueulé de toutes mes forces! "IL EST 6H30 DU MATIN, VOUS SAVEZ QUELLE HEURE IL EST? 6H30 DU MATIN" parce qu'au moins, peut-être que ça fera réagir un de mes nombreux voisins, tous plus lâches les uns que les autres. Pas un seul n'ose se plaindre. Il n'y a que moi. En même temps, ces cons de voisins font également des travaux chaque week-end chez eux depuis plusieurs mois. Parce qu'en fait, notre bailleur nous a proposé de devenir propriétaires de nos logements. Mon Chéri et moi, nous avons refusé à cause de la construction du nouvel immeuble qui créé un vis-à-vis là où nous n'en avions pas mais la plupart des autres locataires qui n'ont pas cet immeuble qui gâche leur vue ont sauté sur l'occasion, parce que les prix étaient vraiment attractifs. Et chaque samedi, chaque dimanche, donc CHAQUE JOUR DE LA SEMAINE si on additionne aux travaux de l'immeuble d'à côté, j'entends ces foutus bruits, depuis le printemps dernier et même pas la possibilité de me reposer le weekend. Combiné à ça que dans l'immeuble, il y a une pétasse à talons qui dévale les escaliers comme une malade, qu'il soit 3h du matin (quand elle rentre de boîte bourrée parfois avec des potes bourrés) ou 6h du matin (quand elle part je ne sais où, sans doute à son activité qui lui permet de s'offrir des chaussures à talons). Elle, j'ignore qui elle est, ni à quel étage elle vit, mais si je pouvais, je la ferais tomber dans les escaliers avec ces talons bruyants. Moi si je porte des talons, je marche sur la pointe des pieds pour ne déranger personne, parce que ma maman m'a appris à ne pas nuire aux autres. Pourquoi tous ces gens-là n'ont-ils pas reçu cette même éducation? J'ai mis une affiche dans l'immeuble pour demander du respect des voisins concernant les bruits de travaux et les bruits de talons. Les voisins ont fait un effort pour leurs travaux, il ne me reste plus que la pétasse à talons.
Parfois j'ai envie de m'enfuir loin, loin, loin de tout... (ou de me construire un arc et des flèches pour éliminer les nuisances, dois-je préciser que c'est de l'humour)
Dites-moi que je suis normale, que vous aussi vous avez des périodes où vous ne supportez plus rien ni personne!